LA FETE NATIONALE DANS TOUS SES ETATS !

Le 14 juillet dernier, la France célébrait sa Fête nationale. Toute la semaine, sur mes réseaux sociaux, j’ai souhaité vous faire découvrir les origines, les symboles, les pépites historiques et autres anecdotes sur le 14 juillet ! Petit tour d’horizon…


Un peu d’histoire…

 

La loi du 6 juillet 1880 établit la date du 14 juillet comme Fête nationale ; cette proposition est formulée le 21 mai 1880 par un député de Paris, Benjamin Raspail ; le jour de fête est déclaré chômé, au même titre que certaines fêtes religieuses.

 

La République ne commençant à se solidifier qu’en 1879, son enracinement nécessite la mise en place de symboles, de rituels et de pratiques collectives.

 

C’est la raison pour laquelle un jour de Fête nationale est nécessaire : il doit symboliser la République, la liberté, l’émancipation du peuple… L’esprit de la Révolution s’impose, mais les possibilités sont nombreuses entre 1789 et 1880.

 

Les Révolutions de 1830 et 1848 ainsi que l’instauration de la IIIème République en 1870 se révèlent trop faibles, incapables de réunir les Français sous une même bannière, ternies par des évènements fâcheux.

 

Reste alors la Révolution française : la date du 14 juillet est retenue, parce qu’elle a la capacité de réunir chacun derrière un symbole unique, notamment grâce à sa double-acception. En effet, si elle rappelle évidemment la prise de la Bastille de 1789, symbole de la liberté face à l’arbitraire royal, de la République, du peuple émancipé, elle n’est pas réellement adoptée en souvenir de la prise de la Bastille. Un an après, la Fête de la Fédération réunit tous les Français dans un esprit de coopération et de Nation. Chaque département est représenté par ses soldats, qui défilent de la Bastille au Champ-de-Mars : cette manifestation représente un sentiment général d’ordre et d’unité dans un pays en crise. Ainsi, le 14 juillet rappelle deux évènements, et correspond ainsi parfaitement à la volonté d’unir les Français autour d’une Fête nationale : la liberté et l’émancipation du peuple sont représentées par le 14 juillet 1789 tandis que la valeur fédératrice du 14 juillet 1790 en atténue l’aspect révolutionnaire et prône la coopération et l’union du peuple.

 

Des 14 juillet exceptionnels !

 

Le 14 juillet 1919 met à l’honneur les soldats et les rescapés de la Grande Guerre : on célèbre la mémoire des morts et disparus. Georges Clémenceau souhaitait que ce défilé rende hommage aux combattants, morts comme survivants : cela deviendra la tradition des festivités du 14 juillet.

 

Le 14 juillet 1945 est « plus que jamais fête nationale puisque la France y fête sa victoire, en même temps que sa liberté », selon les mots du général de Gaulle. La libération et la liberté sont célébrées.

 

Les femmes sont enfin inclues dans le défilé, grâce à une volonté de Georges Pompidou, le 14 juillet 1971 : 8000 « Marinnettes » défilent.

 

Avec un défilé de la Bastille à la République, le 14 juillet 1974 a un style différent des précédents : la place de la Bastille est l’épicentre des manifestations, autour de la colonne de juillet et le défilé se fait majoritairement à pied.

 

Le 14 juillet 1989 était le bicentenaire de la Prise de la Bastille et un moment marquant du bicentenaire de la Révolution française. De nombreux chefs d'État étrangers avaient été conviés au défilé militaire traditionnel. Le soir, Jean-Paul Goude présenta un spectacle monumental sur le thème des « tribus planétaires ». Le défilé est retransmis en direct à la télévision dans plus de 100 pays. 

 

Le défilé s’ouvre au monde en 1994 : Jacques Chirac invite pour la première fois des corps armées étrangers à défiler aux côtés des militaires français, avec notamment des militaires britannique, espagnols, belges, italiens et grand symbole, des Allemands. L'Eurocorps fait également partie du défilé, qui se termine par l’Hymne à la Joie, hymne européen, plutôt que par la Marseillaise. 

 

Le défilé du 14 juillet 2007 s’est déroulé sous le signe de l’Europe, avec la présence des 27 pays membres de l’Union.

 

 

Des symboles incontournables !

 

Le défilé a lieu en présence du président de la République française, du Premier ministre et d'une grande partie du gouvernement, des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale ainsi que des ambassadeurs étrangers en France, réunis dans la tribune d'honneur, proche de l'obélisque de la Concorde. Différents corps militaires et de police au sol, à pied, à cheval ou sur des engins motorisés (chars, motos…), défilent à tour de rôle sur l'avenue des Champs-Élysées. La vitesse moyenne de défilé des troupes motorisées est de 14 km/h tandis que les troupes à pied défilent entre 80 et 120 pas par minute. Un défilé aérien se tient également au-dessus de cette même avenue.

 

La répétition générale du défilé se tient le 12 juillet ; le défilé officiel a lieu dans la matinée du 14 juillet. Il commence par la vérification des troupes par les officiers généraux chargés de commander le défilé. Ensuite, le président de la République passe à son tour en revue les troupes sur un VLRA, entouré par la grande escorte à cheval de la garde républicaine. Puis, les honneurs lui sont rendus. S'ensuit alors l’animation musicale. Enfin, le défilé aérien marque l’ouverture du défilé et est rapidement suivi par les unités au sol.

 

S’il est l’objet de critiques chaque année, le défilé militaire a pour but de réunir les Français, d’ancrer le lien armée-Nation, de prouver que l’armée est au service de la Nation et des citoyens, de montrer la puissance militaire et l’unité de la France au monde entier et enfin de rendre hommage aux militaires qui défendent les valeurs de la France à l’international.

 

Le feu d’artifice est la tradition par excellence de notre Fête nationale. Paradoxal ! Lorsque l’on sait qu’il est une marque forte de la monarchie. Notre Roi Soleil en raffolait : il en donnait souvent à l’occasion de victoires, de mariages, de baptêmes… Délaissé au 19ème siècle, il revient à la mode sous la IIIème République qui s’en sert pour s’ancrer dans les esprits et les cœurs : des « Vive la République » s’embrasaient dans le ciel ! 

 

La tradition du bal des pompiers remonte quant à elle à la fin des années 1930 : tout commence le 14 juillet 1937 à Montmartre. De retour du défilé militaire du 14 juillet, auquel avaient participé les pompiers de la caserne de Montmartre, un groupe de passants s’incruste dans le cortège des pompiers et sympathisent. C’est alors que l’un des soldats du feu propose à son supérieur de faire visiter la caserne, située rue Carpeau, aux citoyens rencontrés. S’il s’agissait alors d’une visite en bonne et due forme, l’ambiance festive l’a rapidement transformée en bal ! Ces soirées sont devenues une véritable tradition, entre signe de reconnaissance envers les soldats du feu, proches des citoyens, et célébration de le Fête nationale.

 

 

Le 14 juillet 2021

 

Cette année, le défilé était placé sous le thème « Gagner l’avenir », en référence à « la capacité collective de la nation à dépasser les difficultés liées à la crise sanitaire. Pour les armées, au fait d’être tournées vers des engagements plus durs, dits de haute intensité, en s’appuyant sur des matériels de haute technologie » selon le Général Abad. 

 

Le défilé accueillait 5000 participants, dont 4300 à pied, 71 avions, 25 hélicoptères, 221 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine. Il s’est achevé avec une chorale de 120 jeunes engagés, dont des membres de service civique, services militaires volontaire et adaptés, lycéens militaire sou encore pompiers bénévoles. Un concert symphonique s’est tenu à la Tour Eiffel tandis que Bob Sinclar était aux platines sur le toit de la Grande Arche de la Défense. Le traditionnel feu d’artifice a eu lieu à partir de 23H autour de la Tour Eiffel !

 

 

Le 14 juillet en anecdotes !

 

1.     Seulement 7 prisonniers habitaient La Bastille le 14 juillet 1789.

 

La fermeture était même envisagée ! Ces 7 prisonniers libérés par la force des choses (les révolutionnaires ne souhaitaient en réalité que s’emparer des stocks de poudre) ont tous été remis en prison peu de temps après…

 

2.     La commune de Viriat (Ain) ne célèbre pas le 14 juillet.

 

Un arrêté municipal datant de 1880 permettant aux habitants de faire les récoltes est toujours en vigueur, et toujours respecté. La fête nationale est célébrée en août. 

 

3.     Un soiséen téméraire !

 

Le 14 juillet 1919, Charles Godefroy, aviateur originaire de Soisy-sous-Montmorency, assiste au défilé de la Victoire honorant les soldats français de la Première Guerre mondiale. Il remarque que les aviateurs défilent à pied et non dans les airs, suite à un refus des autorités. Mécontent, il estime que cela amoindrit la reconnaissance du rôle décisif des aviateurs. 

 

Pour exprimer son mécontentement, il décide de passer sous l’arche de l’Arc de Triomphe à bord d’un avion, malgré l’interdiction formelle : il réalise cet exploit le 7 août 1919. Si Roland Garros avait estimé que « celui qui essaiera de passer là se tuera », Charles Godefroy s’en est tiré sain et sauf. 

 

 

Le 14 juillet 2021 dans notre circo’

 

Les intempéries ont malheureusement perturbé nos festivités : les bals de Sannois et de Montmagny ont été annulés, tout comme le feu d’artifice de Montmagny.

 

Nous avons cependant pu profiter d’un bal à Deuil-la-Barre et d’évènements festifs à Margency : pique-nique citoyen, tournoi de pétanque…

 

Je remercie toutes les équipes municipales et bénévoles pour l’organisation de ces rencontres.

 

 

 

 

 

 

 

 

Article précédent Le Contrat d’Engagement Jeune : un dispositif d’insertion vers l’emploi
Article suivant Le sport reprend en France !